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The
7th Guest
Tilt n°115 - Juin 1993
Editeur : Virgin
Distributeur : Virgin
Conception/Réalisation : Trilobyte
Testé par Jacques Harbonn
En dépit de quelques défauts, The 7th Ouest établit
un nouveau standard de qualité, en plaçant d'ailleurs la barre
très haut, dans le domaine des graphismes et de l'animation... Le premier
jeu qui justifie vraiment l'achat d'un CD-ROM.
L'histoire se passe dans le manoir de Stauf, dans la petite ville
de Harley. Stauf était un fabricant de jouets. Et, des dizaines d'enfants
sont morts après avoir acheté ses jouets maléfiques. Avant
que la population n'ait eu le temps de réagir, il avait disparu. Mais
Stauf était également un ardu des problèmes de logique.
Des années plus tard, six personnes furent invitées anonymement
dans cette étrange bâtisse abandonnée. Elles disparurent
à leur tour. Vous êtes le 7e invité, bien décidé
à faire un peu de lumière sur cette ténébreuse affaire.
Le manoir se compose d'un rez-de-chaussée, d'un étage, d'un grenier
et d'une crypte à laquelle on ne peut accéder qu'en traversant
un redoutable labyrinthe. L'aventure commence au pied du monumental escalier
du hall principal. Vous pourrez accéder directement à certaines
pièces, mais d'autres vous sont encore interdites. Pour progresser, il
vous faudra vous rendre dans les salles et élucider les problèmes
qui vous seront posés.
Il vous faudra d'ailleurs comprendre par vous même le mode de fonctionnement
de chaque énigme. Vous pourrez extraire des renseignements utiles des
commentaires volontairement obscurs du maître de maison ou des séquences
mettant en scène les fantômes.
Si vous êtes vraiment bloqué, vous pourrez aller quérir
une aide dans le livre d'indices qui se trouve dans la bibliothèque.
Cette aide est donnée de manière progressive en trois étapes,
la dernière étant la résolution complète du problème.
La résolution d'une énigme vous récompense d'une nouvelle
scène fantasmagorique et, éventuellement, de l'ouverture d'un
passage secret ou d'une ou plusieurs des pièces inaccessibles jusque-là.
La sauvegarde sur dix positions permet de reprendre le jeu à volonté.
L'ambiance inquiétante est superbement rendue Par le jeu des ombres
et des lumières. Un véritable puzzle, aux règles assez
subtiles vous attend ici.
2
minutes de jeux
VOUS REPRENDREZ BIEN UN MORCEAU DE GÂTEAU ? |
1 - La salle à manger est l'une des premières pièces
que vous découvrirez. Appréciez la qualité du décor
et avancez un peu.
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2 - Après avoir assité à une scène réunissant
la quasi-totalité des invités, vous pourrez vous approcher
de ce gâteau.
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3 - Surprise ! Il s'agit en fait d'une enigme, avec crânes et tombes.
Il faut ôter toutes les pièces, par groupes de cinq. |
4 - Après avoir résolu le problème, jetez toujours
un coup d'oeil à la carte, pour vérifier si vous ne pouvez
pas accéder à de nouvelles zones. |
Avis de Jacques : Oui !
J'avais déjà pu apprécier lors des avant-premières
la qualité stupéfiante des graphismes, de l'animation et des bruitages,
ainsi que l'atmosphère oppressante qui s'en dégageaient. Mais
le but du jeu lui-même n'était pas encore en place à cette
époque. Aussi est-ce avec une certaine appréhension que j'entamais
ce test.
Au final, si le jeu est moins extraordinaire que sa réalisation, il reste
d'un excellent niveau. Les problèmes sont variés et de difficulté
globalement progressive. Mars attention, en dépit de son atmosphère
forte et des quelques rares éléments de jeu d'aventures (labyrinthe,
exploration de la maison), il ne s'agit absolument pas d'un vrai jeu d'aventure;
c'est plutôt un jeu de logique accommodé à la sauce aventures,
un peu à la manière de Castle of Dr Brain. Les fous d'aventures
pures et dures risquent donc d'être un peu déçus. Les passionnés
d'énigmes logiques, de jeux à l'ambiance envoûtante ou de
3D spectaculaire -et le mot est faible !- pourront acheter le jeu sans se poser
de question. Les autres devront l'essayer avant, risque de craquer devant la
qualité de la réalisation !
Des fous
de couleurs différentes doivent changer de camp sans jamais pouvoir
se menacer les unes les autres. Ici, la réalisation est superbe.
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Parmi les tableaux que vous allez découvrir,
celui-ci s'anime à volonté. Le fauve poignarde la jeune
femme et le sang coule à nouveau. |
UN
CURSEUR INTELLIGENT
The
7th guest mise à fond sur son curseur "intelligent".
Le pointeur général est une main de squelette animée.
Elle fait "non" du doigt pour refuser un déplacement,
pointe de manière répétée vers l'avant pour
vous signe d'avancer et pointe latéralement pour les rotations.
Cette main se change en crâne au cerveau palpitant pour annoncer
une énigme à résoudre, et en dentier claquant ou
en masque sardonique pour signaler la présence d'un événement
surnaturel. Lors des énigmes, un oeil sorti de son orbite, regardant
dans tous les sens et changeant à l'occasion de couleur, signale
les coups possibles.
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L'univers 3D
L'univers 3D de The 7th Guest est sans commune mesure avec tous
ceux qui ont été créés jusque-là. Tout d'abord,
le mode SVGA adopté offre une qualité proche du niveau photographique.
Ensuite, les concepteurs qui n'étaient pas, limités en place,
ont pu s'en donner à coeur joie. Les pièces de The 7th Guest ne
se contentent pas d'être en 3D. Elles fourmillent aussi de détails
à rendre jaloux les graphistes bitmap les plus doués. De luxueux
tapis jonchent le sol, alternant avec des moquettes moelleuses ou des parquets
bien cirés. Les murs sont ornés de papiers peints, de photographies
rétro, de peintures superbes et autres décorations. La beauté
du mobilier, avec des ornements étonnantes (lit à colonnes, aux
montants travaillés comme une dentelle de bois, par exemple), ne déparerait
pas des appartement, princiers. De trés nombreux meubles et objets complémentaires
(commode, flacon miroir, carafe, verre...) viennent encore renforcer le réalisme.
Le rendu des matières (bois brut ou vernis, métal ...) est parfait,
tout comme la transparence du verre ou la réflexion des miroirs. Les
lumières en clair-obscur, avec des éclairage, qui s'adaptent parfaitement
à la pièce concerné, ajoutent encore à l'ambiante.
et ce n'est pas toot. Lors des déplacement, tout ce décor défile
autour de vous, avec même quelques effets de caméra à la
manière d'Alone in the dark. Du très grand art !
Cette chambre est un véritable bijou en qualité graphique.
Dommage que l'on ne puisse pas s'y promener librement pour l'explorer à
fond.
COMPARATIF
Il
n'existe aucun équivalent de The 7th Guest, les autres jeux CD
n'étant que des adaptations des versions disquette, utilisant
plus ou moins bien la place supplémentaire. En ce qui concerne
le scénario, il est centré sur deux thèmes différents
: étrangeté et horreur, pour l'atmosphère, et problèmes
logiques pour le but lui-même. Dans le domaine de l'étrange,
Alone in the Dark et The Legacy se classent premiers. Alone se distingue
par sa 3D vraiment temps réel, dotée de caméras
multiples, aux angles de vue souvent originaux. II bénéficie
d'un scénario fort, et les combats sont traités sur le
mode action. The Legacy est pour sa part un jeu de rôle plus classique,
avec cependant un aspect aventures, et enrichi de 3D à la manière
de Guest (mais d'un niveau beaucoup plus modeste). Le jeu est passionnant
et offre une importante durée de vie. Guest ne saurait soutenir
la comparaison avec ces deux jeux sur le plan du scénario d'aventures.
Mais l'ambiance y est et, au plan de la réalisation, il est incomparablement
supérieur aux deux autres - pourtant déjà au top,
dans ce domaine aussi Castle of Dr Brain et sa suite, Isle of Dr Brain
sont une autre tentative de servir des jeux de logique, relevés
d'une sauce d'aventures. Les problèmes sont encore plus variés
que ceux de Guest et la réalisation est d'un bon niveau. Mais
Guest va beaucoup plus loin dans le rendu de l'ambiance et les standards
de performances.
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On
est sans cesse épaté par la richesse de la 3D. Le miroir renvoie
bien l'image du décor opposé. On peut même apprécier
(à l'écran tout au moins) la transparence des flocons. |
Avis de Spirit : Oui mais...
C 'est vrai comme le dit mon ami Jacques, il est quasiment impossible de rester
insensible devant l'ambiance captivante de The 7th Guest, un jeu mêlant
l'hyperréalisme d'une 3D incroyablement riche à des effets de
trucages visuels et sonores, qui vous projette directement dans les mondes parallèles.
Mais les problèmes à résoudre me semblent plus contestables.
Dans leur grande majorité, ils perdent une bonne part de leur intérêt
dés qu'on les a résolus Il reste heureusement le pseudo-Othello,
absolument passionnant, qui vous oppose vraiment au programme - lequel est d'ailleurs
un partenaire de taille ! Un bon point aussi pour le mode de fin original, qui
vous permet d'explorer la demeure plus librement (en choisissant directement
sur la carte la pièce dans laquelle vous voulez vous téléporter)
et de rejouer à loisir les puzzles qui vous intéressent. En tout
état cause, je tire aussi mon chapeau à l'équipe de Trilobyte,
qui a enfin défini de vrais standards (et quels standards !) pour les
jeux sur CD-ROM. Les autres éditeurs vont se sentir obligés de
suivre la même voie, pour le plus grand plansir du joueur...
Spirit
LA
FULL MOTION VIDEO
L'autre
caractéristique de The 7th Guest, en dehors de son univers 3D
féerique, ce sont ses longues séquences vidéo digitalisées
en Full Motion. La Full Motion Video consiste à filmer des acteurs
en son synchrone, puis à digitaliser les images une à
une.
Celle de Guest s'enrichit de trucages supplémentaires. Les acteurs
ont été filmé "au bleu", ce qui a permis
leur incorporation ultérieure dans les décors 3D, mais
il y a aussi des effort de transparence des corps (on aperçoit
le décor au travers), qui rendent si bien leur nature fantomatique.
Des effets de trucages sonores, accompagnent les effets visuels, avec
des transformations de voix dignes de Dune ou de Legend (les films !).
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Non, aucun monstre ne se cache derrière le rideau pour vous happer
au passage. En revanche, l'énigme, basée sur des cavaliers d'échecs,
est assez longue à résoudre.
LA PETITE HISTOIRE
L'histoire de la création de The 7th Ouest est assez impressionnante.
Il aura fallu plus de deux ans et un budget de un million de dollars pour réaliser
ce "premier film vraiment intéractif" (selon la définition
de ses
concepteurs). La création de l'environnement graphique a été
entreprise sous 3D Studio 2 et a demandé neuf mois de temps machine (!),
sur plus de dix gros, gros PC.
Côté son, The 7th Ouest intégre, vingt-sept minutes de musique
de qualité CD. "Fat Man" et son équipe ont planché
pendant plus de cinq mois pour composer les musiques et chansons complémentaires
du second CD.
TESTE
SUR
PC
486 DX/33, 8 Mo de RAM, carte SVGA 16 bits 1 Mo, carte sonore Sound
Blaster Pro et son lecteur de CD-ROM dédié (simple vitesse).
MATERIEL
NECESSAIRE
PC
386 Dx minimum (486 DX conseillé).
Memoire requise : 640 Ko (570 Ko libres).
Modes graphiques : VGA et SVGA 16 bits 512 Ko de RAM (1 Mo de RAM vidéo
et carte graphique 32 bit Local Bus)
Cartes sonores (indispensables) : Ad Lib, Sound Blaster (recommandée),
Roland
DOS 5.0 indispensable (DOS 6.0 accepté)
Gestionnaire MSCDEX version 2.2 ou supérieure
Lecteur de CDROM : débit de 150 Ko/s au minimum. Au mieux, lecteur
double vitesse (débit de 300 Ko/s), doté d'un temps d'accès
inférieur à 300 millisecondes
Contrôle :souris (indispensable)
Média : 2 CD-ROM
Installation disque dur : obligatoire (2 minutes)
Espace requis : 5 Mo Jeu en anglais (niveau correct requis)
Manuel en anglais (il sera francisé ultérieurement)
Protection : non
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La bibliothèque du rez de chaussée est un lieu très
important, notamment à cause du livre d'aide que l'on aperçoit
sur la table basse.
TOP
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L'univers 3D est d'un réalisme et d'une richesse incroyables,
encore renforcés par les déplacements animés et
l'adoption du mode SVGA
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Les séquences "Full Motion Vidéo" sont longues,
très bien rendues et jouées avec talent, contribuant réellement
à créer l'ambiance
-
Le premier jeu à exploiter pleinement le support CD (+ de 800
Mo), à tel point que l'installation a dû être reportée
sur le second CD qui, normalement, est dédiée à
des chansons et musiques complémentaires sur lecteur audio.
FLOP
-
The 7th Guest est présenté comme un jeu d'aventures, alors
qu'il s'agit en fait d'un jeu de logique, même si l'ambiance est
bien celle d'un jeu d'aventures
-
Les énigmes sont intéressantes mais pas exceptionnelles.
On attendait un peu mieux d'un jeu de cette classe
-
La configuration optimale est assez lourde (NDWokie : on ne rigole pas
!)
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La cuisine est le lieu d'accès au redoutable labyrinthe. Ne vous y
aventurez qu'après avoir recopié le plan sur le tapis.
Quelques
tuyaux utiles...
Au
début, commencez par résoudre les problèmes simples
du gâteau ou du téléscope (pour ce dernier, le message
est "there is no way"). Consultez automatiquement la carte
aprés avoir résolu une énigme, pour voir si vous
n'avez pas accès à de nouvelles pièces. Avant de
vous engager dans le labyrinthe, copiez le plan que vous trouverez sur
l'un des tapis.
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PC : Un jeu concu pour le support CD. Les graphismes, l'animation et l'ambiance
sont impressionnants. Les énigmes beaucoup moins.
Graphismes : 98% - Il faut vraiment voir pour le croire.
La 3D est à mourir de plaisir. Encore, encore !
Animation : 96% - Tout aussi superbe, avec des effets de caméra.
Mais les trajectoires sont immuablement fixées. Les scènes de
fantômes sont parfaites.
Musique : 82% - Les musiques sont variées et surtout parfaitement
adaptées à l'ambiance.
Bruitages : 81% - Les digitalisation sonores sont superbes, avec des
effets de voix excellents. Mais les bruitages plus classiques sont quasiment
absents.
Prise en main : 82% - La gestion tout souris et le curseur intelligent,
aux réactions vives, rendent inutiles tout apprentissage.
Jouabilité : 82% - L'ergonomie est parfaite, avec une conception
astucieuse sur de nombreux plans. Mais l'interactivité reste un peu à
la traine.
Durée de vie : 83% - Il faut compter une trentaine d'heure pour
finir le jeu, le mode spécial permettant librement et rejouer les problèmes.
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