Ultima 7
Tilt n°100 - Mars 1992
PC
- Editeur : Origin
L'avatar s'attaque à forte partie cette fois-ci. Une entité prisonnière
du néant veut devenir le souverain de Britannia. Cette longue quête vous fera
visiter Britannia dans ses moindres recoins. Ultima VII est le meilleur de la
célèbre série.
On l'attendait tous avec une impatience non contenue et la voilà
qui arrive sous la forme d'une bétâ-version à la rédaction de Tilt. Ultima VII
est la suite des aventures de l'Avatar et, comme vous le verrez par la suite,
il nous réserve bien des surprises. Vous (l'Avatar) vous morfondez dans le confort
lénifiant de notre vingtième siècle. Afin de tromper votre ennui, vous allumez
votre PC pour jouer à un jeu de rôle, un Ultima, évidemment. Tout à coup, un
visage apparaît et vous parle ! Le visage prétend se nommer le Gardien et vous
annonce l'intention de devenir le maître de Britannia, ce monde parallèle que
vous connaissez bien. Cela a tout l'air d'un défi que vous relevez aussitôt.
Pas de temps à perdre, direction Britannia via une porte temporelle que vous
créez grâce à une orbe magique. Peu de temps après, vous apparaissez à Trinsic,
la cité de l'Honneur. Devant vous, deux personnages conversent avec l'excitation
caractéristique de ceux qui viennent de vivre des moments extraordinaires.
L'un d'entre eux vous remarque et vous reconnaît. Ebahi, Iolo s'approche de
vous, lèvres tremblantes d'émotion. Deux cents ans se sont écoulés à Britannia
alors qu'à l'échelle terrestre, votre dernière visite ne remonte qu'à quelques
années. Le pauvre Iolo a pris un sérieux coup de vieux et il s'étonne d'ailleurs
de vous voir aussi jeune. La joie des retrouvailles est de courte durée car
de graves événements viennent secouer Trinsic. La
nuit précédente, Christophe, le maréchal-ferrant, a été la victime d'un crime
rituel. Evidemment, quand il y a un problème et que l'Avatar se trouve dans
les parages, c'est vers lui que l'on se tourne pour dénouer l'intrigue. Vous
êtes donc charger d'enquêter sur le meurtre et de faire ensuite un rapport complet
au maire de la ville. Au cours de cette première mission, vous allez découvrir
que Britannia a beaucoup changée depuis votre dernière visite. Le pays semble
être parfaitement encadré par une mystérieuse secte qui se fait appeler la Confrérie.
On perçoit nettement que, sous des dehors avenants, elle exerce une pression
presque dictatoriale sur le reste de la population. Toute l'aventure gravite
autour de cette secte et de la présence sournoise du Gardien. Vous vous doutez
que la trame du scénario qu'à concocté Richard Gariott n'est pas linéaire. Une
série de mini-quêtes vous attend et vous devrez les résoudre avant d'affronter
le Gardien. L'esprit d'Ultima VII ne diffère pas tellement des précédents épisodes.
L'exploration
de Britannia est une des phases les plus importantes du jeu. Le dialogue avec
les personnages est un élément vital du jeu. De plus, l'Avatar peut demander
à des personnages de se joindre à lui. Bref, les vétérans ne seront pas dépaysés
dans ce compartiment du jeu. Par contre, ils vont prendre une bonne claque en
découvrant l'univers de Britannia qui a totalement changé. Terminée la division
de l'écran en une série de fenêtres. Ultima VII est mode plein écran. Le jeu
garde la traditionnelle vue aérienne des Ultima mais l'échelle a été rabaissée
au point que le joueur peut voir Britannia avec une richesse dans le détail
qui n'avait jamais été rencontrée auparavant (dans ce type de jeu). Chaque personnage
est vêtu différemment (couleur et style), le décor de chaque maison est soigné
et personnalisé. Il en est de même pour les différentes régions de Britannia
(forêts, déserts, plaines, etc.). La simulation concerne également les variations
saisonnières et climatiques. Ces événements sont visuellement très spectaculaires.
Quand un orage éclate, le décor s'assombrit, le vent s'élève, on peut voir l'ombre
des nuages traverser lentement l'écran ainsi que la chute de fines gouttelettes
d'eau. Rien à dire, c'est superbe. En
ce qui concerne l'interface de communication, elle a été ramenée à sa forme
la plus simple sur micro, c'est à dire aux deux boutons de la souris. Le bouton
gauche est réservé à toutes les actions manuelles et aux dialogues tandis que
le bouton de droite sert aux déplacements de votre personnage. Exemple d'action
manuelle : un clic sur un objet vous donne sa description, un double-clic l'actionne
(si c'est une porte elle s'ouvre ou se ferme) et une pression continue vous
permet de le saisir.
Pour les actions bien spécifiques comme, par exemple, l'ouverture
d'un coffre à l'aide d'une clé, le curseur se transforme en croix. Il vous suffit
alors de cliquer sur la serrure pour ouvrir le coffre. Comme vous pouvez le
constater, les possibilités d'interactions sont très étendues.
Les changements interviennent également dans les phases de combats
et le lancement des sorts. Les combats sont en fait de mini-séquences d'arcade
où les adversaires frappent simultanément (les combats par tours appartenant
maintenant au passé).
Le lancement des sorts magiques donne droit à des animations spectaculaires
pendant lesquelles le magicien agite ses bras et ses mains en faisant apparaître
des boules de feu ou d'autres formes scintillantes.
Une
grande nouveauté dans cette aventure, par rapport aux autres Ultima, est constituée
par les séquences sanglantes et les cadavres horriblement mutilés.
En outre, pendant les combats, les blessures saignent au point
que vous pourrez suivre votre adversaire à la trace dans le cas où ce dernier
prendrait la fuite !
Pour
les donjons, la vue aérienne reste de mise, vous offrant du même coup une vue
d'ensemble d'une partie du labyrinthe (très pratique pour l'exploration). Les
monstres, quant à eux, sont très variés et toujours aussi agressifs ! Ogres,
gargouilles volantes, zombies, ils y sont tous et vous avez intérêt à vous équiper
en armes (magiques si possible) pour vous en sortir.
Et l'intérêt de jeu dans tout ça ? Aucun problème de ce côté :
en jouant à Ultima VII, on plonge dans l'intrigue avec empressement, aidé en
cela par la beauté des décors et l'excellent environnement sonore.
Passionnant, agréable, Ultima VII est pour moi le meilleur de
la série. J'ai apprécié la qualité du scénario, toujours aussi riche et même
tortueux que les précédents épisodes, ce qui, je pense, constitue la raison
du succès de cette série.
En plus, j'ai craqué devant les graphismes, le réalisme de l'univers
Britannien, la diversité des situations et les mille trouvailles qui vous donnent
envie de fouiller partout !
Man-X
Premiers
pas
Au début du jeu, vous apparaissez à l'intérieur de la ville nommée Trinsic.
On ne peut sortir de la ville qu'en donnant aux gardes le bon mot de
passe. Le maire vous proposera de mener l'enquête sur le meurtre. Acceptez
l'offre car ce n'est qu'à cette condition que le maire vous donnera
le fameux mot de passe. Les deux témoins importants à questionner sont
le garde assommé par les assassins et le fils de la victime. Faites
ensuite votre rapport au maire.
Man-X
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